Pendant plusieurs siècles Jingdezhen 景德镇 sera le centre mondial de la porcelaine, envié de tous. C’est dans les environs de Jingdezhen du district de Raozhou que les premières porcelaines « Qingbai ( blanc bleuté ) sont fabriquées. Aujourd’hui, la plupart de la porcelaine de style ancien, produite en Chine, y est encore fabriquée.
Jindezhen fabrique de la céramique depuis la période Néolithique parce que la région possède de très grands gisements de pierre à porcelaine, ainsi qu’un emplacement stratégique idéal.
Fours de Jingdezhen
Jingdezhen produisait déjà beaucoup de céramique pendant la dynastie Han (206 av. J.-C. – 220 apr. J.-C.), sous l’ancien nom de ville Xinping, puis nommé Changnan sous les Tang (618-690) (705-907) et se développa véritablement sous la période des « Cinq Dynasties » (907-960) et « dix Royaumes » (902-979). Elle prit ensuite le nom de Jingdezhen 景德镇 en hommage à l’empereur de la dynastie Song « Jingde » 景德 (1004-1007), 镇 Zhèn veut dire ville. Celui-ci demanda dorénavant d’indiquer sa marque de Règne sur les pièces sorties des fours de ça manufacture. Jusqu’à présent les pièces marquées étaient très rares.
Depuis toujours le succès de cette ville, en chine et hors du territoire, vient de la qualités et de l’infini variété de ses produits.
Jingdezhen fournissait la Chine en porcelaines d’usage courant, notamment de vaisselle, dont la variété était très grande. Les potiers de Jingdezhen surent créer des produits à la fois utiles et originaux, mais également esthétiques. La particularité des pièces de Jingdezhen était en effet leur beauté et la richesse des styles de décoration. A partir de la dynastie des Yuan 元 (1271 – 1368), les ateliers de Jingdezhen rivalisèrent de créativité et offrirent à l’histoire de la céramique une variété de types de décors jamais constatée jusque-là, avec le développement des décors peints sous couverte en bleu ou rouge, puis des couvertes colorées et des émaux polychromes.
Sous la dynastie des Ming (1368-1644) les décors « bleu et blanc » culmine. Jingdezhen domine les autres Fours des provinces concurrente, en qualité de céramique, de style et de décoration. Dans les fours officiels, pour la Cour, des sommes d’argent fabuleuses sont consacrées à la production de porcelaine parfaite de la plus haute qualité et de la technologie la plus avancée. Les porcelaines deviennent très décorées contrairement aux grès des Song. Beaucoup de motifs se réfèrent à la religion et à la philosophie, beaucoup d’entre eux symbolisant les souhaits d’immortalité. Les décors de la porcelaine impériale sont principalement des motifs de bon augure tirés de la nature ainsi que des décors de dragon et phénix.
Sous l’empereur Hongwu (1368-1398) le dragon «impérial» à cinq griffes devient a la mode pour représenter l’autorité et la bienveillance. Ce dragon particulier a été exclusivement produit pour l’usage de l’empereur et de sa famille. Plus tard, les règlements impériaux ont permis aux officiers subalternes de la cour d’utiliser des objets décorés de dragons à quatre griffes.
Le système d’administration complexe et les coûts élevés ont abouti à une production de masse de la plus haute qualité. Les fours impériaux fonctionnaient sur commande chaque fois qu’un édit du tribunal demandait de la porcelaine. Exemple : en 1433 le tribunal avait commandé 443 500 pièces.
Au XVIe siècle, le déclin des fours impériaux avait déjà commencé. La raison principale était d’ordre financier. L’inefficacité dans la collecte des impôts et des dépenses militaires coûteuses ne pouvait plus soutenir les usines impériales de Jingdezhen. Il y avait beaucoup de corruption, trop de bureaucratie et une mauvaise gestion. Pourtant, les exigences envers les fours officiels réstaient énormes, sous l’empereur Jiajing (1522-1566) plus d’un million de pièces ont été produites et la qualité de la porcelaine produite en conséquence variait.
En 1608, l’empereur Wanli (1573-1620) décréta la fermeture des fours impériaux de Jingdezhen.
QING a suivre……………………………

















succès de jingdezhen
Ses Fours
Fours Dragons « long yao »
L’un des éléments apportant le succès à cette ville est d’adopter des fours a grande capacités d’enfournage pour la cuisson des céramiques.Exemple le »four dragon » longyao , qui chauffent à de plus grandes températures, est un four long et étroit construit à flanc de colline. Il nécessite une pente raide pour un bon fonctionnement. Il cuit à haute température ( + de 1 200 °C) de très grandes quantités de poterie. L’origine des fours dragons remonte à la dynastie Shang (1767-1046 av. J.-C.) Suivant les époques (au début 5 à 10 m) les grands fours dragons peuvent dépasser les 130 mètres de long et permettent de charger plus de 100 000 pièces a la fois.
Four de Jingdezhen « zhen yao »
Depuis l’époque Ming on utilisait un four bien particulier, désigné sous le nom de four de Jingdezhen (zhen yao). Il est un mélange de plusieurs type de fours, appelé aussi four en forme d’œuf (luan xing yao) ou en forme d’urne (weng xing yao). Ce four de Jingdezhen permettait de cuire jusqu’à 15 tonnes de porcelaines soit environ 40.000 à 50.000 pièces. Grâce à la haute technicité de ce four les artisans réglèrent les problèmes lies à l’homogénéité des températures rencontrés dans les autre types de fours.
Transports des céramiques
La porcelaine produite à Jingdezhen devait être transportée vers différents marchés et cette ville s’est avérée être un endroit idéal pour cela, très bien desservie par les voies navigables. Le Grand Canal en direction nord vers la capitale Pékin et un système de canaux reliant Jingdezhen avec les ports de la côte.
La porcelaine fabriquée à Jingdezhen a été expédiée dans la capitale et très tôt dans une partie du Monde.
Très bons ouvriers potiers
l’intelligence et la pratique des potiers les ont amenés à trouver le secret d’une bonne porcelaine. Les deux ingrédients important : la pierre à porcelaine et le kaolin.
Les fours de Jingdezhen ont comme d’autres Fours de Chine un grand succès depuis la dynastie Song (960-1279) et au XIIIe siècle les dirigeants de la dynastie Yuan (1279-1368) y commandent leurs porcelaines. Ensuite le premier empereur de la dynastie Ming : « Hongwu » (1368-1398) investie dans l’industrie porcelainière de Jingdezhen.
Jingdezhen était alors l’un des plus grands centres industriels de l’empire, sinon du monde. Jingdezhen et dans ses environs comptaient déjà environ 100 000 ménages, principalement des potiers ou des marchands de poterie. D’innombrables migrants sont venus pour travailler à Jingdezhen. Tout ce monde travaillait pour les usines impériales et pour le marché privé Minyao.
Fours Officiels et Privés
fours Officiels
En 1393-1402, l’administration impériale de la porcelaine de la dynastie des Ming s’installa à Jingdezhen
Les fours Officiels s’appelle Guan yao signifiant «officiel-four» et produisent de la porcelaine de la plus haute qualité. Ils étaient réservés exclusivement à la porcelaine utilisée par l’empereur et sa famille, que ce soit pour son usage personnel et ses banquets ou à des fins cérémonielles. L’investissement de la cour dans le Four « Guanyao » était important. Ils étaient supervisés par le ministère du Travail et le contrôle de la production était attribué aux eunuques..
fours privés populaires
Les fours Minyao : Min yao » Peuple-Four »étaient centrés autour de Jingdezhen et dans la province du Fujian. Les fours privés Minyao de la dynastie Ming ont cependant obtenu un succès continu sans précédent en produisant des marchandises pour satisfaire à la fois la population locale et les marchés étrangers. Certains propriétaires de fours privés sont devenus très riches et leur position sociale s’est ainsi améliorée ce qui aurait été impossible avant la dynastie Ming. Certain de ces entreprises travaillaient aussi pour la cour impériale. Ce système d’ateliers semi-indépendants s’appelait Guan Da Min Shao, « les ordonnances gouvernementales tirent », c’est-à-dire les ordres officiels exécutés par des fours privé. L’avantage pour les fours privés de cette contrainte est l’obligation de fournir rapidement une céramique de qualité, donc de s’améliorer et de pouvoir s’inspirer de modèles impérial pour le marché intérieur et d’exportation.
Jingdezhen et exportation
La porcelaine de Jingdezhen était très estimée à l’étranger. La porcelaine chinoise a toujours été un objet d’admiration, les Européens étant incapables d’en produire jusqu’au XVIIIe siècle. D’abord entourée de mystère, ses origines se précisèrent au début du XVIIe
siècle, et à l’aube du XVIIIe siècle Jingdezhen était localisée : on disait alors que la meilleure porcelaine provenait de cette ville du Jiangxi 江西. Les lettres de missionnaires et les récits de voyageurs en Chine nous ont éclairée sur l’admiration que provoquait la porcelaine de Jingdezhen chez ces Européens. D’ailleurs, comme nous l’avons mis en évidence, les Européens considéraient la porcelaine de Chine comme un objet de luxe, d’abord unique propriété des nobles et des plus aisés. Chaque château se devait de renfermer sa collection qui était exposée dans des cabinets de porcelaines. La renommée de cette porcelaine avait aussi atteint le Proche et Moyen-Orient, où les porcelaines chinoises, dont les pièces de Jingdezhen, étaient offertes en présents et tributs. Les plus grandes collections de porcelaines chinoises hors de Chine se trouvent d’ailleurs dans cette partie du monde. En Asie, c’est au Japon que la porcelaine de Jingdezhen trouva une place particulière, en étant employée dans la cérémonie du thé, dont nous connaissons l’importance symbolique.
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